STABILISATION TRÈS PRÉCAIRE A FUKUSHIMA, par François Leclerc

Billet invité

La catastrophe de Fukushima entrée dans sa deuxième année, il se confirme que la centrale reste vulnérable aux événements climatiques et sismiques, dans un pays où ils sont nombreux et violents. En premier lieu parce que ses installations ont déjà été très éprouvées, aux dommages impressionnants visibles pouvant s’ajouter d’autres qui ne sont pas apparents et affectent les structures. En second parce que les installations de secours, improvisées, se révèlent fragiles. Notamment les très nombreux tuyaux assurant la circulation de l’eau de refroidissement des réacteurs et des piscines. Or, ce provisoire est destiné à durer de très nombreuses … Lire la suite

L'actualité de la crise : TOUJOURS SE MÉFIER DES FAUX-PLATS, par François Leclerc

Billet invité

Il n’y a pas trente-six manières de décrire le faux calme actuel qui n’est pas destiné à durer très longtemps. Seulement trois : les banques centrales sont une dernière ligne de défense passive ; le désendettement public comme privé se passe très mal et va longtemps se poursuivre ; malgré tout, le système résiste avec opiniâtreté afin que tout tente de rester comme avant.

A écouter Mario Draghi, en charge de la Banque centrale européenne (BCE), on croit entendre Jean qui rit et Jean qui pleure. Un jour, tout va bien ! le lendemain, ce n’est pas si … Lire la suite

L'actualité de la crise : LES FONDAMENTALISTES SONT A L'OEUVRE, par François Leclerc

Billet invité

Ils nous racontent ce qui les arrange mais n’en pensent pas moins ! C’est ce que mettent en évidence deux notes de synthèse confidentielles préparées par la Commission européenne à l’intention des ministres des finances qui se réunissaient en fin de semaine à Copenhague, dont le Financial Times a dévoilé le contenu.

Les ministres ont été avertis que les causes de la crise de la dette souveraine et de la crise bancaire n’avaient toujours pas été résolues. Selon les auteurs de la note, les 1.000 milliards d’euros de la BCE fournissent un répit devant être mis à profit … Lire la suite

L'actualité de la crise : LE PLAN A' EST EN MARCHE EN ESPAGNE, par François Leclerc

Billet invité

Les ministres des finances allemand et français ont fait à Copenhague de la mauvaise politique en décidant du montant du pare-feu censé protéger l’Eurozone des suites de la crise. Leurs contextes parlementaire et électoral respectifs aidant, ils ont affiché leur désaccord pour ensuite édifier un muret présenté comme infranchissable. Après l’envolée embarrassante du ministre français François Baroin avant qu’il ne se rende à Copenhague, au vu du résultat final de la réunion: « Le pare-feu, c’est un peu comme le nucléaire sur le plan militaire, c’est fait pour ne pas être utilisé, c’est de la dissuasion ».

Maniant … Lire la suite

L'actualité de la crise : LE MONDE, VU DE L'AUTRE CÔTÉ, par François Leclerc

Billet invité

A eux cinq, ils représentent 45% de la population mondiale et pèsent un quart du PIB de la planète. Dilma Roussef, Dmitri Medvedev, Hun Jintao, Manmohan Singh et Jacob Zuma viennent de se réunir à New Delhi, à l’occasion du 4éme sommet du BRICS qui regroupe le Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud.

Dans les commentaires de la presse internationale, l’accent est mis sur le caractère surtout symbolique de cette réunion ainsi que sur tout ce qui sépare ce groupe disparate de cinq pays émergents : depuis des systèmes politiques très différents jusqu’à leur … Lire la suite

L'actualité de la crise : DES CERCLES VICIEUX QU'ILS NE SAVENT PAS BRISER, par François Leclerc

Billet invité

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que s’étale sur la place publique une évidence : le plan gouvernemental de recapitalisation des banques espagnoles est totalement sous-estimé. Un montant global de 52 milliards d’euros a été affiché, mais les estimations sérieuses aboutissent selon le quotidien El Pais au double, à la condition improbable que la situation économique ne se détériore pas davantage. Volet complémentaire : ni dans un cas, ni a fortiori dans l’autre, les banques ne sont en mesure de recueillir sur le marché de telles sommes.

Joaquín Almunia, le commissaire à la concurrence, a mangé le … Lire la suite

L'actualité de la crise : DES LOGIQUES CONTRARIÉES, par François Leclerc

Billet invité

Mariano Rajoy est devant une montagne à déplacer. Le gouvernement espagnol présentera vendredi son budget 2012 rectifié, afin de parvenir à réduire sur le papier le déficit budgétaire à 5,3 % du PIB. Rien de moins que 55 milliards d’euros de coupes ou de recettes budgétaires supplémentaires doivent être trouvées, cette année et l’année prochaine, afin de revenir à un déficit de 3 % du PIB en 2013 comme exigé. A condition encore que la récession ne s’approfondisse pas ! En décembre dernier, la version précédente du budget avait déjà permis de dégager 15 milliards d’euros de coupes … Lire la suite

L'actualité de la crise : UN SCÉNARIO QUI A DÉJÀ BEAUCOUP SERVI, par François Leclerc

Billet invité

Suivant séquence par séquence un scénario qui a déjà beaucoup servi, l’Espagne se dirige droit dans le mur avec d’autant plus de certitude que ses représentants jouent les innocents. « Nous sommes sérieux, le sérieux est de retour en Espagne », a assuré Inigo Mendez de Vigo, le secrétaire d’Etat espagnol à l’Union européenne lors d’une réunion organisée en Finlande. Un projet de budget 2012 rectificatif est attendu avec impatience de Madrid, dont l’objectif est de réduire le déficit public au niveau de 3% du PIB en 2013 après avoir atteint 5,3% en fin de cette année. Un … Lire la suite

CE QUI DÉRANGE EST LE PLUS INTÉRESSANT, par François Leclerc

Billet invité

Ce qui m’a le plus frappé, lors de mon arrivée à São Paulo, c’est de ne pas trouver dans les journaux dans lesquels je me suis précipité le reflet de ce que j’ai alors découvert autour de moi. « O Globo », « A Folha  de São Paulo » sont certes de bons quotidiens, mais il ne traitent que d’une seule actualité : celle d’une partie restreinte, ordonnée selon les meilleurs usages, du monde avec lequel j’ai commencé à faire connaissance. Comme s’ils se contentaient ainsi d’accomplir le tour de la société brésilienne et que le reste n’existait … Lire la suite